Publié dans Economie

Coronavirus en Chine - Des impacts sur l’économie malagasy

Publié le lundi, 27 janvier 2020

Des mesures s’imposent. Selon le dernier bilan partagé hier, l’épidemie de pneumonie virale, le coronavirus, a déjà fait 82 morts avec plus de 2 800 cas confirmés. Ces derniers jours, les autorités ont identifié 769 nouveaux cas. Face à cette situation et en tant que partenaire commercial de la Chine, la Direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture (DGPA) au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a émis une interdiction verbale d’exportation de produits halieutiques vers ce pays, et ce jusqu’à nouvel ordre.

« Cette décision a été prise suite au communiqué diffusé par la Chine le week-end dernier, sur la commercialisation de tout produit d’origine animale. Nous avons donc décidé d’une part d’interdire toute exportation pour préserver la filière et les activités et d’autre part afin d’éviter la dégradation des produits de nos opérateurs. Effectivement, si par mégarde, des opérateurs exportent des produits vers la Chine, ces derniers n’accèderont pas au territoire chinois. Ce sera donc une vraie perte pour eux, vu qu’ils ne seront pas payés et que leurs produits se dégraderont », a expliqué le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture, hier, lors d’une conversation téléphonique.

En effet, la Chine figure parmi les principaux importateurs en matière de produits de pêche venant de la Grande île. Madagascar y exporte la moitié de sa production de crabes ainsi que des concombres de mer, soit respectivement près de 2 200 tonnes. Ce communiqué publié par la Chine entre notamment dans le cadre des mesures prises pour enrayer l’épidémie. Il ne faut pas oublier que le coronavirus est apparu à partir de la vente d’animaux sauvages à des fins de consommation. L’Empire du Milieu envisage même de construire dans les dix prochains jours un hôpital d’une capacité de 1 500 lits pour accueillir toutes les personnes atteintes par le virus.

Malgré cette mesure prise concernant l’exportation, l’importation n’est aucunement touchée jusque-là, que ce soit à Madagascar mais aussi dans tous les pays partenaires de la Chine. Dans un premier lieu, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas encore déclaré une urgence de santé publique de portée internationale à propos de cette épidémie. Par conséquent, les voyages mais aussi les commerces ne peuvent pas être restreints. En tant que pays soumis à la Régulation sanitaire internationale de 2005, Madagascar ne peut entraver inutilement aux trafics et au commerce international. Et dans un second temps, le virus ne pourra non plus se transmettre via les produits exportés par la Chine. Selon les explications des médias internationaux, « l’importation des produits en provenance de la Chine se fait par bateau ou par avion. Dans les deux cas, les possibilités de transmission du virus restent vraiment faibles. Soit l’envoi est réalisé par bateau, et le délai s’avère ainsi trop long pour la survie du virus. Soit l’envoi est réalisé par avion et les conditions dans la soute, dont l’air sec, ne sont pas favorables à la survie du virus ».  

Le commerce international n’est pas le seul secteur touché. Dans la Capitale par exemple, un hôtel du côté d’Ivato a fermé ses portes pour une durée indéterminée, et cela afin d’éviter toute forme de discrimination envers les clients. Effectivement, l’établissement accueille souvent des touristes chinois en séjour à Antananarivo. En tout cas, les impacts du coronavirus sur l’économie malagasy commencent à vraiment s’étendre, de même que sur l’économie mondiale.

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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